Lo chasse-mouches, al di là della sua utilità facilmente intuibile stante la natura dei luoghi, rappresenta per alcune popolazioni, ed in particolare per quelle camerunensi, un vero e proprio oggetto di prestigio, autorità e potere. Sia tra i Bamileké che i Bamum, l’altra etnia principale del Camerun, questo oggetto era riservato ai capi, ai dignitari di corte e, come appare in un altro articolo, perfino il re King Ibrahim Mbouombouo Njoya (1860–1933), del Regno Bamum, forse il re più importante d’Africa al tempo del colonialismo, lo esibiva al punto di apparire in fotografia tenendolo tra le mani. (https://artidellemaninere.com/2015/04/02/i-sassolini-di-pollicino/)
Epoca fine XIX sec. Legno, cuoio, corda, crine animale
Misura lunghezza tot. Cm. 86, figura cm. 6,5
Coll. Privata, Italia
Provenienza
Vecchia coll. Francese
Gall. Olivier Larroque
Esposizioni
Parcours des Mondes, 2018, Parigi
Pubblicazioni
Olivier Larroque, “Microcosmos. African Miniature”, pag.57, Nimes.
«Tous les objets sculptés à figuration de panthère sont la propriété de droit du fon, [qui] se désigne lui-même comme la panthère nomgwi [et se distingue comme] un membre influent de la société des hommes-panthères Peh-nomgwi » (Perrois et Notué, Rois et sculpteurs de l’Ouest Cameroun. La panthère et la mygale, 1997, p. 120).
“La panthère s’impose aussi comme un symbole de puissance des plus importantes institutions liées, en pays Bamiléké, à la royauté : la société secrète du ku’n’gan et celle du kè, dont les rituels “les plus anciens datent au moins du XIVe siècle” (idem, p. 95). De cette dernière relève la croyance totémique dans le pi – double animal d’une personne humaine.
Dignitari dell’antico Camerun con il rituale chasse-mouches simbolo di autorità.
Les personnalités contractant, lors de l’initiation, une alliance avec une panthère pi vivant en brousse sont les membres de la famille royale et les guérisseurs gheghè, associés à la création de statuettes mu’po” (Courtesy Sotheby’s).
“Les notables ou les bambombok des diverses familles se réunis saient auprès du futur chef de village. Ils le revêtaient d’une peau de panthère, lui mettaient sur la tête une couronne en liège de bambou, surmontée de plumes de paon, de perroquet ou d’aigle. Ils lui donnaient un chasse-mouches, un sabre de fabrication indigène. Ils lui souhaitaient courage, justice et vie longue. Le chasse-mouches symbolisait l’équité, le sabre la bravoure. Le chasse-mouches s’appelait «djouaï», le sabre «nsek njel », ce qui veut dire «barre-passage, coupe-chemin»”. Pouka Louis-Marie. Les Bassa du Cameroun. In: Cahiers d’outre-mer. N° 10 – 3e année, Avril-juin 1950, pp. 153-166.
Voir Homberger (Cameroun, Art and Kings, 2008, p. 192) pour une figurine animalière, acquise en 1912 par le Reiss-Engelhorn-Museum de Mannheim (inv. n° IV AF 5182), associée par Geary et Koloss à une statuette mu’po (Courtesy Sotheby’s).
A cura di Elio Revera